Fetta la MaligneAaaahil y en a une autre qui est supermais la cassette est pleine ! [laisse][rires]je t’ai ditje te jure qu’il y en a pleinelles viennent de ma grand-mère dans le tempsvoilàelles viennent de ma grand-mère que Dieu ait son âme[merci] [merci à toi]je t’ai dit qu’il advint qu’un homme décida d’aller à la Mecque ô Aminail décida d’aller à la Mecqueil laissa ses fillesdansil laissa ses fillesil laissa ses filles dans la maisonil dit ‘ô mes filles’il leur prépara [manipulation du micro]il leur prépara de quoi manger pendant sept jours ma chère Zahsept ansà ses fillespuisqu’en ce temps-là c’était à pied qu’on allait en pèlerinageil prépara de quoi manger pour sept ansil dit ‘ô mes filles’au moment de partiril dit ‘vous n’avez pas de père puisque me voilà partivous n’avez pas de mèrevous n’avez pas de tantesvous n’avez personne, seulement Dieun’ouvrez la porte à personnejusqu’à ce que je revienne de pèlerinageje jetterai mon bâton dans la courc’est alors que vous ouvrirez la porte’voilà voilà voilàil partit un certain tempsc’est alors que vint une ogresse, que Dieu la rejette et la maudisseelle dit ‘ouvrez la porte à votre tanteje vous ai apporté de tendres tiges et aussi des fleurs (de courge)’elles lui répondirent ‘nous n’avons pas de tantenotre père nous a dit que nous n’avions personne au mondeelle insista elle insista elle insista‘ouvrez la porte’elles refusèrentelle s’en allaà quelque temps de là, la voilà qui revint à nouveauau bout de quelques jours elle revint‘ouvrez la porte à votre tanteje vous ai apporté de tendres tiges et aussi des fleurs (de courge)’la petite prit la parole‘nous n’ouvrirons pas la porte’la grande prit la paroleelle dit‘nous ouvrirons bel et bien’elle lui dit ‘et comment’ [interruption d’autres personnes, rires] elle dit ‘et comment que nous ouvrirons la porte!’la grande se levaelle ouvrit la portela petite lui dit ‘attends’elle dit ‘ô ma sœur, n’ouvre pas tant que je ne serai pas montée à la fenêtre de la soupentela petite se leval’ogresse que Dieu la rejette et la maudissedit ‘cependant égorgez la chienne qui est là dans la courafin que vous puissiez m’ouvrir la porte’dès qu’elles eurent égorgé la chienne dans la courla petite dit ‘donnez-moi la queue de la chienne morte’elle la prit dans sa main elle dit ‘attendez ne lui ouvrez pas la porte jusqu’à ce que je sois montée à la fenêtre de la soupente’elle arriva à la fenêtre de la soupenteelles ouvrir= elles ouvrirent la portel’ogresse commença par la grandeelle la mangeala petite s’échappaelle emporta la queue de la chienne dans sa mainelle allait sur le chemintout en disantô Ziri ô Ziri (nom de la chienne)combien de mes sœurs as-tu mangées ?elle dit ‘va, va’l’ogresse en a mangé unela petite dit à nouveau ô Ziri ô Ziricombien de mes sœurs as-tu mangées ?elle dit ‘va, val’ogresse en a mangé deuxet ainsi jusqu’à ce qu’elle les ait mangées toutes les sixelle devint une fem= la filleelle arriva jusqu’àau rocherelle trouva une rocheelle se tint dessuselle dit ‘élève-toi ô rocherô rocherpour que je voie le village de mon père et de ma mèreô mes yeux, pleurez’il fit ainsile rocher s’ouvritelle entra et trouva un vieil homme et une vieille femmequi habitaient dans ce rocherelle s’installal’ogresse arriva là-bas, elle tourna tourna tourna et repartitelle flairait son odeur, elle flairait sa présencene= elle contourna le rocher sans trouver de passage et partitle temps passa la jeune fille vivait chez ces vieuxsous le rocherun beau jourle sultan organisa une fête[oui] [oui] il y avait une fête dans ce villagela jeune fille ditelle dit ‘s’il te plaît mon petit pèreet si tu nous autorisais à aller tantine et moi assister à la fête’il dit ‘ô ma filledepuis que je suis entré ici nous ne sommes jamais sortis’la jeune fille insista tant et tant qu’il dit à la vieille ‘va avec elle’cette fille avait un front d’or (était d’une blondeur rare)[oui] [oui]imagine-toi alors, à peine entra-t-elle dans la maison où se déroulait la fête que celle-ci fut inondée de lumièrele fils du sultan l’aperçutil dit ‘père regarde donc la superbe fille que voilàdepuis qu’elle est entrée la maison s’est illuminéed’où vient-elle ? [merci mon Dieu] [qu’il apporte la chance à tes enfants aussi]lorsqu’elle se leva, la fête étant terminée, elle revint au rocherle sultan la fit suivre par sa gardepour savoir où elle rentreraitlorsqu’elle fut sur le point d’entrer ils la virent debout sur un rocher puis ce rocher s’ouvrit et elle entrales gardes retournèrent chez le sultanils lui dirent ‘seigneurc’est dans tel rocher qu’elle est entrée cette femme’‘ça existe ça, une femme qui vit dans un rocher ?’ils dirent ‘fais-nous confiancefais confiance à Dieu, je te jure que c’est là qu’elle est entrée’le lendemain le sultan arriva accompagné de ses soldatsil se tint sur le rocheril dit ‘faites-la sortir de làfaites sortir cette jeune fille qui est là’il donnait des coups sur le rocherle vieux lui adressa la paroleil dit ‘mon filsne nous ôte pas notre abriceci est notre auvent, pourquoi voulez-vous nous le démolir ?’ils lui répondirent ‘fais sortir ce qui est à l’intérieur’il répondit ‘tu ne trouveras personne d’autre ici que ma vieille et moi’‘nous t’avons prévenu, fais-la sortir sinon nous t’enverrons une mine et bombarderons ce rocherpour qu’elle sorte’[c’est ainsi] [oui]alors le vieux, ils sortirent tous les trois et se levèrent ainsila jeune fille était avec euxle sultan lui ditle sultan dit‘maintenant tu vas me donner cette fillepour mon fils qu’il l’épouse’le vieux le supplia‘cette fille nous a été confiéece n’est pas ma filleelle est venue à moicomment te donnerais-je une femme que je n’ai pas enfantée pour que tu l’épouses’le sultan répondit ‘j’ai dit que je la prendrai pour mon fils et je le ferai’le sultan l’emmena alors de forceson fils l’épousala fille la pauvre malheureuse cessa de parler le jour où elle entra chez son marielle devint muetteainsi ainsi ainsi ainsile temps passaelle fut enceinte et mit au monde un garçondepuis qu’elle était entrée chez son mari elle n’avait pas prononcé une paroleil se trouva que lorsqu’elle eût ce fils le sultan présenta à sa belle-fille la plus jeune de ses filles à lui, comme dame de compagnieil la surveillait et se dit que peut-être elle lui ferait dire ‘areu’ (donc se mettrait à parler)comme ça elle s’adresserait donc à son fils[oui] [oui] mais rienla femme emmaillotait le bébé et le remettait dans le berceauquand il se réveillait elle le prenaitmais sa parole s’était tarieun beau jourson père arriva de la Mecquede retour à la maison, le pauvre, il trouva la maison videil ramassa une besaceet se fit mendiantil se déplaçait par monts et par vauxle temps passa et passail arriva à la maison du sultanil s’écria‘qui veut acheter des colifichets ?’la jeune femme sortitelle courutelle le reconnut et dit ‘oui nous achetons’la fille du sultan se dépêcha d’aller trouver son père‘ô père elle a parléma tante a parlé’le sultan son beau-père arriva‘alors c’est comme ça ma filledepuis combien d’années tu es entrée dans ma maisontu t’es mariéetu as enfantéet ton fils jamais tu ne t’es adressée à son berceau (à lui)alors que tu parles à ce mendiant’elle répondit ‘sultan mon seigneur cet homme est mon pèrece n’est pas un mendiant’elle dit ‘c’est mon père’ [ma chère que Dieu te pardonne] [à tous]le vieux se débarrassa alors des colifichetsil vint vivre chez sa filleon lui donna un manteauon lui donna des vêtements superbesil vécut chez sa filleSanté et paix ô Aminale conte est fini