Il y avait un pauvre, un grand pauvre, il était pauvre au point qu'il ne pouvait trouver de nourriture à manger.Il allait ramasser sa nourriture à la décharge.De ce que les gens jetaient il prenait les trognons, de banane, des maniocs, les préparait et les mangeait.Il se trouvait dans un endroit comme qui dirait Sada.Il était là-bas, il ramassait, ramassait tout le temps, jusqu'à ce qu'il s'y installe [à Sada] une telle pauvreté que les gens ne jettent plus rien et qu'il ne trouve plus rien à ramasser.Il a dit : « Que je parte d'ici, que je descende à Mutsapere' peut-être que je trouverai quelques choses là-bas, les gens, sont nombreux, je trouverai quelque chose à manger. »Quand il est arrivé à Mutsapere il a trouvé que, là aussi, il y a la pauvreté, qu'ils sont encore très pauvres à tel point que le travail d'une femme est d'aller ramasser les ordures.Basi, il s'est installé, ce jour où il est arrivé à Mutsapere, avant l'aube il s'est levé.Il a ramassé les choses car il est venu le premier.La femme, quand elle est allée là-bas pour ramasser, elle a trouvé que les choses ont déjà été ramassées.Elle est étonnée : « Ai ! qui est-ce qui est venu ramasser mes choses dans mon champ avant que je vienne les ramasser ? » Car c'est devenu son champ.« Ah ! C'est Dieu qui me fera découvrir cette personne. » Elle est partie.Le lendemain quand elle est revenue, elle a trouvé que ces choses ont encore été prises.« Ai ! qui est-ce qui est venu me prendre mes choses ? Demain je me mettrai à l'affût pour l'attraper. »Basi, le troisième jour elle s'est levée bien avant l'aube.Elle s'est assise pour observer cette personne,jusqu'au moment où elle voit un homme qui vient là et ramasse. Elle a couru et est venue le trouver. « Eh toi, tu n'as pas hontes. Je suis une femme pauvre, c'est ici que je suis et que je viens chercher ma nourriture et toi tu es sorti de là-bas et tu me la prends. »« Ai, basi comment vais-je faire ? J'étais à Sada, j'en suis parti car je ne trouvais plus rien, c'est pourquoi je suis venu ici depuis avant-hier, je suis maintenant ici pour chercher et trouver de la nourriture à manger. »« Ai, basi comment allons-nous faire ? » « Ça ne fait rien, tu es une femme. »Tu resteras à la maison et moi je viendrai ramasser puis je te donnerai pour que tu prépares et que nous mangions. »Ils se sont mis d'accords comme ça.Chaque matin l'homme ramassait puis rapportait à la maison et la femme cuisinait.Ce fut ainsi jusqu'à ce que l'homme dise à la femme :« Est-ce que tu ne voudrais pas que l'on se marie ? Nous sommes pauvres, on s'entendra et se respectera bien. »La femme était d'accord.Ils ont officialisé le mariage.Ils ont cherché la personne qui est venue les marier. Les gens riaient beaucoup d'eux : « Oh ye Dieu ! Des deux qui ramassent les ordures lequel rira et lequel sauvera son camarade ! »C'est ainsi le premier mois, le second, puis la femme était enceinte,elle était enceinte. A ce moment-là les gens se moquent d'eux et en viennent à [ce que] l'un en passant lui jette un bout de manioc, l'autre un bout de banane, il en fut ainsi jusqu'à ce que le ventre de la femme soit complet.Quand cette grossesse a encore un mois à courir, le roi de la ville rêve que :« Il y a un enfant qui naîtra le mois du pèlerinage à La Mecque.Cet enfant t'enlèvera ton trône. »Le lendemain matin le roi a fait monter ses esclaves [pour leur dire] de crier dans toute la ville que :« L'enfant qui naîtra le mois du pèlerinage à La Mecque, que son propriétaire l'apporte, je veux voir cet enfant. »Les gens ont attendu seulement comme ça, parce que comme ça c'est comme ça. Le mois du pèlerinage à La Mecque l'enfant est né.Il n'y a personne qui ose mentir en ne disant pas que son enfant est né au mois du pèlerinage à La Mecque. La femme n'a pas osé envoyer son enfant.Basi, elle est restée avec lui jusqu'à ce que le roi vienne, passé deux ou trois mois après. Déjà l'enfant s'asseyait et rampait. Le roi est rentré [chez lui], s'est couché et a rêvé que :« L'enfant est né le mois du pèlerinage à La Mecque et tu ne l'as pas trouvé.Il viendra prendre ton pouvoir et cet enfant, lorsqu'il aura l'âge de raison, il rêvera en dormant que les étoiles et la lune sont descendues se prosterner devant lui.Celui-là viendra t'enlever ton trône. »Le lendemain le roi a envoyé tous ses gens.Ils ont crié dans toute la ville :« Il n'a pas dit un petit enfant seulement, tous les gens qui se coucheront depuis les enfants jusqu'aux grands-mères, grands-pères, pères, [chaque personne] qui rêvera en dormant que les étoiles et la lune sont descendues se prosterner devant elle, qu'elle vienne [pour avoir] un beau cadeau. »Chaque personne [qui] vient en disant un mensonge on la récompense. Quand elle dit un mensonge on lui donne un petit sac de riz [cela dure] aussi longtemps que le roi en allant se coucher rêve que la personne n'est pas encore venue,la personne n'est pas encore venue. On lui dit toujours que la personne n'est pas encore venue à tel point qu'il oublie tout cela jusqu'au jour où l'enfant a atteint l'àge de raison.Il a déjà sept ans.Ce jour-là il est couché, il rêve et voit que les étoiles et la lune sont descendues se prosterner devant lui.A son réveil le matin, il a raconté l'histoire à sa mère, son père était là et a entendu tout cela. Le voilà son père [qui] est content et tout joyeux :« Oui maintenant j'ai trouvé, nous avons trouvé, prenons-le et apportons-le chez le roi. » La mère dit : « Laisse-le ici.Si tu fais sortir mon enfant d'ici pour aller là-bas il ne reviendra plus, il sera pris et on le tuera, je sais ce qui lui arrivera. »« Laisse, tu n'as pas vu les gens qui allaient là-bas. Eux, ils disaient un mensonge et on leur donnait beaucoup de choses.On leur donnait du riz, du sucre, de la farine. Ils sont rentrés, ils étaient heureux dans leurs maisons mais tu ne veux pas. C'est Dieu qui nous ouvre [une possibilité] et tu ne veux pas. »La mère dit : « Laisse-le. Mon enfant quand il sortira d'ici il ne reviendra plus. »Ils sont restés là en se disputant jusqu'à ce que le père ait convaincu la mère, il a pris l'enfant, l'a amené chez le roi.Quand il est arrivé chez le roi il lui a raconté :« Roi, me voici, je t'ai amené mon fils, hier dans la nuit il était couché et a rêvé que les étoiles et la lune sont venues se prosterner devant lui. »Les gens ont commencé à se moquer de lui.« Oh, oh, gens de vérité !Ils n'ont pas pu, ils n'ont pas rêvé et ce petit enfant est bête et pauvre, toi, tu ne veux dire qu'un mensonge. »Basi à ce moment-là le roi a pris l'enfant et l'a mis dans la maison. Il lui a demandé lui-même tout doucement,Il a dit : « Si cela est vrai raconte-moi un peu comment tu as vu. »L'enfant lui a très bien raconté comment il a vu ces choses jusqu'à... basi, le roi est convaincu. Il a pris l'enfant, l'a emmené et l'a mis à l'intérieur [de la maison]. Il a dit à trois de ses esclaves que :« Je vous donne cet enfant et ce coupe-coupe, allez lui couper la tête sur la plage. »Sur la plage là-bas, la fille du roi habite. Le roi lui a construit une maison.Chaque personne à qui on va couper la tête sur la plage, il faut qu'elle ouvre sa fenêtre, qu'elle regarde avec ses jumelles elle regarde et quand elle abaisse le bras la personne à qui on va couper la tête tout de suite on lui coupe.A ce moment-là la fille du roi est venue, elle a regardé cet enfant, un enfant de sept ans à qui on va couper la tête.« Cet enfant, qu'a-t-il fait à mon père pour qu'on en vienne à lui couper la tête sur la plage ? »Elle n'a pas osé donner le signal, elle est descendue, a pris sa vedette, son kalibwabwa, elle est allée sur la plage, a pris un mouton et est venue le donner à ces trois personnes :« Prenez ce mouton, allez [là-bas] lui couper le cou. Emportez ce coupe-coupe, montrez-le à mon père, prenez le mouton pour le manger dites [à mon père] que vous avez coupé la tête [de l'enfant] sur la plage et celui qui le dira, c'est à lui qu'on coupera la tête. »Les gens ont peur de la fille du roi, et ont accepté ce qu'elle leur a dit. Elle a pris le petit enfant, l'a amené là-bas chez elle et l'a enfermé.Ils restèrent là jusqu'à ce que l'enfant soit devenu adulte.Il est devenu adulte, il ne sait pas lire, il ne connaît pas l'art de la parole, il n'a jamais vu personne car il a toujours été enfermé, il a toujours été enfermé, il ne sait rien de tout ce qui peut exister dans le monde.Jusqu'à ce qu'il soit adulte, la fille du roi ne sait pas quoi lui demander.Elle lui demanda [son histoire]. L'enfant lui a bien raconté [ses histoires] celles qu'il savait.A ce moment-là la fille du roi est allée voir le père et la mère [du garçon], elle leur a demandé :« Creusez-moi une pirogue.Je veux obtenir cette pirogue pour demain déjà. »Ils se sont dépêchés de faire la pirogue ce jour même. Elle a été apportée sur la plage. La fille du roi a pris la pirogue, l'a emportée et elle est rentrée chez elle.Elle a demandé à cet enfant : « Je t'ai fait faire une pirogue que voici. Quel travail pourras-tu faire ? Est-ce que tu pourras pêcher ? »« Peut-être cela je pourrai le faire, mais un autre travail, tu m'as vu, je ne suis jamais sorti d'ici. »Elle est allée lui chercher des lignes et lui a donné tout cela, jusqu'à ce jour où la nuit il est sorti en mer.En mer il a placé ses lignes. Il a commencé à pêcher.Il a pêché, pêché, pêché jusqu'à ce qu'il ait eu une certaine quantité de poissons.A l'heure de son retour, en chemin, il entend comme si il y a quelqu'un qui lui parle, des gens qui se parlent comme ça.Finalement il entend que :« Hé, aujourd'hui la chose qui lui arrivera au roi, le roi de Domoni viendra le tuer aujourd'hui. Il lui apportera une chose qu'il viendra lui demander. S'il ne peut pas, s'il ne peut pas répondre, il lui coupera la tête. C'est la seule chose qu'il veut ; lui couper la tête. »« Basi, que lui demandera-t-il ? »« Il lui apportera deux vêtements, l'un est propre, l'autre est neuf. Le premier a été bien lavé et est beau et il n'y a personne qui sache lequel est neuf et lequel est vieux.Et s'il ne peut pas les reconnaître, ils lui couperont la tête. »« Alors comment fera-t-il ? »« C'est facile. »Ce sont des diables qui parlent. « Il les mettra dans l'eau. Celui qui a été lavé il descendra dans l'eau, il sera au fond. Celui qui n'a pas été lavé, il ne descendra pas au fond. »Ah, l'enfant a tiré sa pirogue ruru... Il est rentré à la maison. Dès qu'il est arrivé à la maison il a dit à la fille du roi :« Aujourd'hui, j'ai entendu quelque chose : demain il paraît qu'on coupera la tête de ton père.Le roi de Domoni viendra. Maintenant le roi de Sada est [dans un pays] tel Mayotte.Le roi de Sada viendra lui couper la tête sur la plage parce qu'il viendra lui demander une chose [à laquelle] il ne pourra pas répondre.S'il peut répondre, basi. S'il ne peut pas répondre on lui coupera la tête sur la plage.« Cette chose, qu'est-ce que c'est ? »« Il lui apportera deux vêtements et lui demandera lequel est neuf ? Lequel est vieux ? S'il ne peut pas répondre il lui coupera la tête. »« Quelle solution ? » « Il les mettra dans de l'eau. En les mettant dans l'eau l'un tombera au fond (celui qui est vieux) l'autre ne tombera pas au fond c'est le neuf. »La fille du roi a couru le dire à son père vite. Elle lui a raconté tout cela. Basi, c'est fini.Avant l'aube le roi de Sada l'a fait prendre. Ils sont venus frapper à la porte, l'ont attrapé gu, gu, gu... l'ont attrapé, l'ont fait sortir dehors vite :« Je veux que tu nous dises de ces deux vêtements lequel est neuf ?Si tu ne peux pas nous le dire, on nous a dit de te couper la tête tout de suite. »« Ahan, ne vous affolez pas.Vous venez de faire un long voyage. Restez à ce que la nuit finisse, buvez un peu de thé, après on verra clair, le soleil se lèvera, à ce moment-là je vous répondrai. »Il dit : « Ewa. »A ce moment-là l'eau chaude est prête. A la fin de la nuit ils ont bu. Ai ! « Venez-voir que je vous dise. »Il prit [les vêtements] et alla jusqu'à son bassin. Il jeta les vêtements, l'un, ru... a bu l'eau et a coulé,l'autre est resté à la surface. Celui qui a coulé est le vieux.« C'est à toi et allez-vous en. »Eux, ils les ont emportés et sont rentrés chez eux.A leur retour, ils sont allés [le] raconter au roi de Sada qui est interloqué.« Ai, basi comment ferai-je ? Demain je l'attraperai. »Le deuxième jour l'enfant est retourné en mer. Il est allé pêcher ses poissons, lorsqu'il revenait, il a entendu les mêmes gens qui parlent :« Avec [les choses] d'aujourd'hui il l'attrapera, il ne peut pas les savoir.Il lui apporte deux enfants (fille et garçon). Leur ressemblance est telle que personne ne sait qui est le garçon et qui est la fille.On leur a mis les mêmes vêtements et tout identique.S'il ne peut le savoir on lui coupera la tête. »« Comment fera-t-il ? » « Il leur donne une banane, les fait entrer avec dans la cuisine pour qu'ils la préparent.Le garçon ne peut pas rester dans la fumée. Il faut qu'il sorte. »« Ewa. »L'enfant a couru vite, ru... Il est venu le dire à la fille du roi. [La fille du roi], vite, pendant la nuit est allée dire à son père ce qu'il devra faire.Avant l'aube, les autres ont réveillé son père et lui ont demandé tout cela.« Vous venez de loin, de Sada ici, installez-vous jusqu'à ce que ces enfants mettent dans la braise un peu de banane à manger et que vous ayez un peu d'eau chaude à boire. »A ce moment-là on est allé chercher une main de bananes on l'a donnée à ces deux enfants, ils sont entrés dans la cuisine.Il y avait tant de fumée que le garçon n'a pas pu supporter. Il est sorti s'asseoir ici pour attendre sa camarade.Le roi a bien regardé l'endroit où le garçon s'est assis jusqu'à ce que l'autre ait apporté la banane pour qu'ils mangent.Il a dit que : « Voici le garçon, voici la fille. »Les autres sont interdits ils s'en vont.Basi, ils sont allés le dire au roi là-bas.« Ai, alors comment ferons-nous ? »Le vizir [du roi] dit : « Il y a encore quelque chose. Envoyons-lui Madame Une telle et son enfant. Leurs visages sont absolument identiques. »[L'enfant], le troisième jour, il s'en est allé encore en mer pour pêcher.Il a entendu les mêmes gens dire :« Avec les choses d'aujourd'hui il doit l'attraper. »« Ahan. »« Il envoie une femme et son enfant. Les deux se ressemblent tant qu'on ne peut savoir qui est la mère et qui est l'enfant. »« Ahan, basi comment fera-t-il ?»« Je leur donne seulement un tout petit peu de nourriture.La mère ne peut pas supporter de manger la part de sa fille. Il faut qu'elle goûte puis qu'elle laisse la nourriture à sa fille pour qu'elle mange car elles ont faim toutes les deux. »L'enfant est venu le dire à la fille du roi. La fille du roi, la même nuit, est allée raconter tout cela à son père.Les autres, en venant, ont pris le roi : « Ah, c'est facile, attendez car elles sont fatiguées. Elles ont faim et vous êtes fatigués. Buvez un peu d'eau chaude. » Ils ont bu. Il a pris très peu de nourriture et l'a mis sur une petite assiette.Il [l'] a donnée aux deux femmes étrangères.La mère a mangé un tout tout petit peu et a laissé, l'enfant a tiré l'assiette.A ce moment-là le roi connaît déjà la réponse. Il leur a dit : « Vous voyez, voici l'enfant et voici la mère. »Ils sont interloqués.Ils sont allés le dire au roi là-bas, ils ne savent pas quoi dire. Le roi est allé voir son mwalimu. Il lui a dit : « Ahan, il a un mwalimu [chez lui] qui lui raconte tout cela.Maintenant, allez l'attraper en lui faisant sortir son mwalimu.S'il ne le montre pas, coupez-lui la tête. »Cet enfant, le quatrième jour, est allé en mer. A son retour il entend :« Avec les choses d'aujourd'hui, ils doivent l'attraper. Ils lui demanderont la personne qui lui dit tout cela. S'il ne la dénonce pas, ils lui couperont la tête.« Comment fera-t-il ? Si c'était moi, je le dénoncerais. »C'est la réponse. L'enfant est allé le dire à la fille du roi.« Les choses d'aujourd'hui, il paraît que s'il ne leur dit pas qui lui dit tout ceci ils lui coupent la tête. »« Basi, comment ferons-nous ? »« Aha, dis-lui. »La fille du roi est allée le dire à son père.Son père dit : « Comment ferons-nous ? Dis-lui que c'est moi qui te le dis. »Basi, le matin les gens sont venus. « Dis-nous qui te dit tout ceci, qui est ton mwalimu? »« Moi, je n'ai pas de mwalimu qui me dit tout ceci. »« Si tu ne nous le dis pas nous te coupons la tête. »« C'est ma fille qui me le dit. »« Qui est ta fille ? »« C'est celle qui est dans la maison à étage là-bas. »« Qu'elle vienne ici. »La fille du roi, quand on est allé la chercher, a dit :« La personne qui me le dit, la voici qui est chez moi là-bas. C'est lui qui me dit tout cela. »On est allé chercher l'enfant.« Nous l'emmenons chez le roi. »On a emmené l'enfant, il est allé chez le roi de Sada là-bas. Il est allé là-bas, et le roi de Sada, il avait une fille.Chaque personne qui vient la demander en mariage, il lui coupe la tête. Ah pourquoi ?C'est ce qu'elle veut, cette enfant [qu'est ce qu'] elle se croit !Elle s'est enfermée à l'intérieur [de la maison], ne parle pas, pas même avec son père mais si elle veut le [voir] elle plie l'ongle et il vient.A chaque fois qu'elle veut quelque chose elle lève le doigt, leur montre la chose qu'elle veut, on la prend et la lui donne mais elle n'ouvre pas la bouche et ne parle pas.Tous les hommes qui viennent la demander en mariage, on les laisse raconter une histoire pour que la fille rie.Si elle ne rit pas ou ne dit rien, on coupe la tête de l'homme.C'est la dot.L'enfant qui est venu chez le roi, on l'a habillé de vêtements à la manière de la royauté, on lui a donné une maison, une pièce pour qu'il dorme, tout est beau là-bas.On lui a raconté cette histoire que :« Je te marie avec ma fille mais [pour] ta dot je ne veux pas d'argent, rien, seulement que tu racontes une histoire pour que ma fille dise un mot, rie ou dise un mot qui pourra être n'importe quoi.Que j'entende sa voix. C'est ça ta dot. Alors tu l'épouseras et la légalisation [du mariage] sera le vendredi et c'est ce vendredi que tu iras lui raconter une histoire. »Le vendredi, l'enfant a été habillé, on l'a fait monter sur un cheval, [les hommes dansaient] le mushogorose jusqu'à ce qu'ils arrivent sur le lieu de réunions.Le roi a prononcé ses salams : « Asalamu yanlaikumu.Bonjour, c'est moi, j'ai trouvé un gendre. Le voici, il est venu m'honorer pour épouser ma fille.Vous savez bien que depuis très longtemps il y a quelqu'un dans notre village qui ne peut pas dire un mot. Je ne veux de dot de personne, je suis riche, je suis votre roi, mais je veux que quelqu'un qui a de l'éloquence raconte une histoire pour que ma fille se distraie et rie.Celui-là sera son mari et mon gendre. Le voici, je lui donne la parole. C'est lui-même qui vous racontera cette histoire. »L'enfant s'est levé : « Mes pères, mes mères vous êtes rassemblés ici. Excusez-moi, je ne sais pas lire, je ne connais pas l'art de la parole, je n'ai jamais discuté avec quelqu'un car depuis que je suis né je ne suis jamais sorti. Depuis l'âge de sept ans, je suis enfermé dans une maison.Je ne suis jamais sorti dehors mais je vais vous raconter l'histoire [que] voici, écoutez bien puis donnez-moi la réponse :Il y avait une personne, elle allait en voyage, elle est allée jusqu'à ce qu'elle soit fatiguée. Elle a trouvé un peu d'ombre et est venue s'y asseoir. Elle se repose et trouve une branche d'arbre qui était par terre. Elle l'a prise et l'a mise en pointe avec son couteau, elle l'a mise en pointe. Ce petit bâton, elle l'a bien arrangé ; après s'être reposée elle l'a jeté et s'en est allée.Il est venu une deuxième [personne], elle trouva le petit bâton.
Elle trouva le petit bâton qu'on a déjà embelli, elle a commencé à le fignolerjusqu'à lui mettre un petit visage. On voit comme qui dirait celui d'un être humain.Quand elle a fini de se reposer, elle le laisse là puis s'en va.Il est venu une troisième [personne]. Elle se repose aussi et trouve le petit bâton après qu'il a déjà été bien arrangé [il ressemble] à un enfant.Elle a arrangé le visage encore mieux que l'autre et on dirait vraiment un enfant, elle l'a laissé et s'en est allée.Il est venu une quatrième [personne]. En trouvant [le bâton] elle l'a encore amélioré, elle a mis des sourcils puis elle a jeté le bâton et s'en est allée.Il en est venu une cinquième. Elle a amélioré [encore le visage] jusqu'à ce qu'on voie vraiment que c'est une fille. Elle l'a jeté puis s'en est allée.Il est venu une sixième [personne]. En venant, elle a trouvé le bâton comme si c'était une femme.Elle l'a pris, lui a lu un charme, lui a lu ; et quand elle se repose, à un moment donné, [le bâton] s'est levé, a pris connaissance. C'était une femme.Ah [la personne] a couru, s'est sauvée et s'en est allée, elle était effrayée, a couru et s'en est allée.Il est venu une septième [personne] (c'était une femme).En arrivant elle a trouvé une femme, c'était déjà une femme et elle n'était pas habillée, nue, nue.Elle a pris vite vite son châle et l'a habillée.Je vous demande : de ces sept personnes-là, qui est la mère de cet enfant ? Qui pourra me donner la réponse ? »Réponse : la mère de l'enfant est celle qui l'a secourue et non celle qui lui a donné le souffle.A ce moment-là il a demandé à toute l'assistance qui était rassemblée là.Les gens ont commencé à se disputer : « C'est celle qui a coupé l'arbre et l'a mis en pointe. »« C'est celle qui a mis le visage. »« C'est celle qui a lu pour elle et mis l'esprit en elle. »« C'est celle qui lui a donné le saluva. » A la fin ils en sont venus au coupe-coupe.Coup de poing et coupe-coupe, les gens se battent. La fille du roi à l'intérieur de son enclos (elle avait été installée là-bas) s'est levée et a crié :« Taisez-vous, vous êtes bêtes, vous êtes des boeufs !Sa mère, ou son père, c'est celui qui l'a secourue.La mère de quelqu'un est celle qui l'a secouru. »Les enfants de la ville ont pris les tambours, gabu, gabu, gabu. Le roi ne se tient pas encore pour battu car avant il a tué tous les enfants.Gabu, gabu, gabu. Le marié veut déjà qu'on aille de l'avant. Le roi dit :« Je ne suis pas d'accord, vendredi il faut qu'il vienne nous donner une autre histoire encore en plus de celle-ci. »Les gens disent : « Roi, on te connaît, tu veux nous tuer tous nos enfants, tu veux nous tuer tous nos enfants. C'est ta façon d'agir, il n'y aura plus de jeunes dans ce village. »A ce moment-là le roi a crié une fois. Les gens se sont tus. Le second vendredi le marié a été amené, on l'a habillé et il est venu là. La femme, on l'a mise dans l'enclos.La femme, on l'a mise dans l'enclos.Le roi a prononcé ses salams, comme la première fois il a dit :« Nous voici, nous sommes venus une deuxième fois, voici mon gendre. Aujourd'hui encore il vient nous raconter une histoire. Il a pris mon enfant, c'est sa femme. »Le garçon s'est levé « Excusez-moi mes pères et mères mais je ne sais pas lire... »C'est la même chose que la fois précédente.« Aujourd'hui je vous raconterai une petite histoire que voici.Il y avait trois garçons, ils étaient frères même mère, même père.Ils sont allés demander en mariage une femme.L'aîné a fait sa demande, on lui a dit de réunir ce qu'il faut pour se marier et de revenir.Le deuxième a fait sa demande, on lui a dit d'aller faire fortune et de revenir épouser la fille.Le troisième a fait sa demande, on lui a dit d'aller chercher fortune et de revenir épouser l'enfant. Chacun des trois ne connaît pas le secret des autres.Ils sont partis en voyage. Ils sont partis d'un endroit comme Mayotte pour se rendre dans un endroit tel Madagascar.Arrivés là-bas, ils ont trouvé du travail. Ils travaillent au même endroit.Aujourd'hui deux travaillent et l'autre reste pour préparer la nourriture à ses camarades jusqu'au jour où celui qui était resté, c'était le plus petit.Il était là jusqu'à ce qu'il entende :« Je vends du parfum, je vends du parfum, je vends du parfum. »En sortant [il a demandé] : « Ton parfum, c'est combien ? »« Cent riali. » « Ah ! bwi ! ton parfum est cher. » (Cent riali, c'est ce qu'on lui a dit d'apporter comme dot.)« Ce parfum est cher. » « Ai ai ai, ne dis pas comme cela, car ce parfum est cher parce que c'est du parfum de l'ancien temps. »Si tu as un mort et que tu lui fais sentir, il ressuscite.« Donne-moi. » Il a sorti l'argent et l'a acheté.Il a pris le parfum et l'a caché sans le dire à ses camarades.Le deuxième jour c'est un autre qui prépare la cuisine, il entend :« Je vends un tapis de prière, je vends un tapis de prière, je vends un tapis de prière. »Il sort lui demander : « Combien ton tapis de prière ? »« Cent riali. »« Ai, ai, ai ! »« Ne dis pas comme ça car ce tapis de prière, quand tu l'étends sur la mer et [que] tu dis bismilahitu entends ! Ce tapis il t'emportera à chaque endroit où tu veux aller.Si chez vous c'est loin, tu arriveras au même instant. »Ahan, il sort son argent, l'achète et ne dit rien à ses camarades, il le cache.Un jour, l'autre est là, il cuisine aussi,il entend : « Je vends un miroir, je vends un miroir, je vends un miroir. »Il va demander : « Combien ce miroir ? » « Cent riali. » « Bwi ! Ne dis pas comme ça.Mon miroir, si tu lui dis bismilahi, tu dis chaque chose que tu veux voir de chez vous et tu les verras. »Il l'a acheté. Quand l'achat est terminé il rentre, il va l'essayer. Il essaie de voir ce qui se passe chez sa fiancée.En regardant il voit que sa fiancée est morte. Il court, ru ru, il appelle ses camarades. « Vite, car Une Telle est morte. »« Toi, tu la connais ? » « Je la connais, je l'avais demandée en mariage. » « Ah, moi aussi, je l'avais demandée en mariage. » « Moi aussi, je l'avais demandée en mariage. Que dis-tu ? »« Ai ! »« Elle est morte. » « Comment sais-tu cela ? As-tu eu une lettre ?» « Ah, voici, j'ai acheté un miroir, chaque chose que l'on veut savoir on dit bismilahi et on la voit. »Alors, ils lui ont dit : « Fais voir. »Ils ont dit bismilahi et quand ils ont regardé ils ont vu que réellement elle est morte.« Comment irons-nous ? » « Voici un tapis de prière que j'ai acheté. Nous dirons bisimilahi en montant et nous arriverons là-bas aussitôt. »« Moi, voici un parfum que j'ai acheté : en lui faisant sentir aussitôt elle ressuscitera. »L'enfant a demandé : « Qui est-ce qui peut épouser cette fille ? Vous qui êtes rassemblés ici je vous le demande. »Réponse : cette femme est devenue leur soeur, eux tous l'ont secourue, c'est leur soeur.Voici que tous les gens qui se trouvaient là se disputent alors,« Ah ah, c'est celui qui a le miroir et l'a vue. »« Ahan sans le tapis, ils ne seraient pas arrivés. » « Sans le parfum elle n'aurait pas ressuscité. »Ils ont discuté jusqu'à en venir aux coups de poing et au coupe-coupe, ils se coupent la tête, ils se coupent la tête. La fille du roi n'a pas pu résister :« Taisez-vous, vous êtes des boeufs ! Cette femme est devenue leur soeur. Aucun d'entre eux ne pourra l'épouser. »Elle a parlé et les jeunes ont pris les tambours gabu, gabu, gabu, gabu, gabu...Le roi est vaincu. Il s'est incliné. L'enfant a obtenu la fille du roi et l'a épousée.